Lysanne Pelletier a travaillé au Planificateur pendant plus d’un an et a décidé de partir à la découverte du monde avec son mari.
Si vous voulez lui envoyer un commentaire, vous pouvez l’envoyer à info@leplanificateur.ca et nous nous ferons un plaisir de lui transmettre, même si là où elle est maintenant la connexion internet est limitée.
"Salut à tous,
Nous revoilà de retour à Olgii, cette ville où nous avons passé déjà trop de temps. Mais bon c’était essentiel de revenir afin de revendre nos bêtes. Ce fut d’ailleurs très triste de les laisser. Nous avons passé près d’un mois avec eux et le temps était maintenant venu de les vendre. On ne pense pas à ce genre de chose lorsqu’on a des rêves. On s’imagine encore moins qu’ils vont finir entre les mains d’un boucher. Et oui, non seulement on les a revendu à très bas prix mais nous avons appris plus tard que nous les avions vendus à un boucher. Quel horreur !! Nous savions que cela faisait partie de la culture ici de manger les chevaux, mais nous espérions tout de même les vendre pour qu’ils soient montés. Voilà, le côté tragique de ce rêve. Du moins jusque là, nous en avons pris grand soin. Laissez-moi vous raconter en quelques lignes les 2 dernières semaines.
Le 2 août, nous devions partir. Le seul problème, c’est que le guide que nous avions trouvé ne s’est jamais pointé. Yvan, le fou (du moins c’est ce que nous avons cru, Nikos et moi, à ce moment là), a dit « Tant pis, nous partons sans guide! ». Ça n’a pas pris 2 heures pour que tous les bagages tombent du chameau. Visiblement, nos 5 jours d’expérience n’ont pas suffit savoir comment attacher proprement tout le bordel sur le dos du chameau. Avec du temps et beaucoup de patience (et finalement l’aide d un local qui passait par là), nous avons appris à faire le tout correctement et que nous avons du refaire chaque matin évidemment. Nous avons également eu quelques petits moments d’inattention au cours de ce voyage. Une fois, lorsque nous nous étions arrêtés pour le lunch, le chameau a marché sur sa corde, a paniqué et a arraché le bout de bois qui est dans son nez (c’est le seul moyen de contrôler un chameau - c’est apparemment son seul point sensible). Je ne vous raconte pas l’atmosphère ! On s’est tous regardé. Yvan le cowboy a enroulé la corde autour du nez du chameau et a essayé de le faire assoir. Je mets au défi n’importe qui de faire ca !!!! Je dois avouer qu’il a sauvé la situation ainsi que le reste du voyage. J’imaginais mal le chameau se barrer avec tous nos sacs. On serait resté comme des cons au milieu de nul part.
Une autre fois, y a un cheval qui s’est détaché (Dieu seul sait comment !) le matin vers 5h00. Et bien mon cheval n’est peut-être pas le plus beau mais il est de loin le plus intelligent ! Il s’est mis à hennir sans cesse jusqu’à ce que l’on sorte de nos tentes pour s’apercevoir qu’un cheval manquait. Merde.... Encore une fois, Yvan, le sauveur, a scellé mon cheval et est parti à la recherche de l’autre cheval. Heureusement, on l’a trouvé un petit quart d heure plus tard. FIOU !!! Que d’émotions !
Le but de se petit voyage était de se rendre à une chute prés d’un glacier à 3000 m d’altitude. Mission accompli ! Mais sans guide tu peux chercher longtemps ! Heureusement nous avions les coordonnées GPS et nous avons pu la localiser. C’était tout simplement magnifique. Mais on a aussi eu droit à -4 degrés la nuit. Disons que nous n’étions pas équipés pour ça.....
Mais c’était tellement beau qu’on y est resté deux nuits. Le jour, Yvan et moi, avons pris nos chevaux et sommes allés faire la course. Je me rappellerai de cette journée toute ma vie. Quel sentiment de liberté de courir à cheval au beau milieu de nul part !!! Les vallées sont tout simplement interminables. On en a traversé une, et il y en a toujours une autre qui nous attend. Ça nous a semblé infini !
Sur le chemin du retour, nous avons apparemment mal attaché nos choses et un sac est tombé du dos du chameau. Il a eu tellement eu peur, qu’il s’est mis à courir et à donner des coups de pattes (est-ce que vous pouvez imaginez la force d’un coup de patte de chameau ???!!!!) aux sacs. Il les a botté, écrasé et massacré ! Et le brave Yvan n’a jamais lâché la corde ! Enfin, Yvan a fait le chameau s’assoir encore une fois, et rebelote, nous avons remis tous les bagages. Le petit sac de Nikos a été endommagé, notre canne à pêche est morte et un pot en verre s’est cassé. Peu de dommage pour autant de peur !
Nous espérons partir demain pour notre prochaine destination. Il nous reste que deux semaines pour joindre la capitale Oulan-Bator. Une fois là-bas, nous devrons organiser le reste du voyage. Nous ne savons toujours pas si nous allons traverser la Chine en train ou si nous allons prendre l’avion jusqu’au Vietnam. À suivre...
Je vous enverrai quelques photos bientôt,
Au plaisir de vous lire mes amis,
Lysanne"